J'ai effectué une courte session de quatre nuits sur un lac d'une trentaine d'hectares que je pêche depuis quelques années. Les ponts du mois de mai sont de bonnes occasions de rallonger les parties de pêche habituelles. Je suis arrivé mercredi dernier sur les berges en début d'après-midi. La grande question du jour était la suivante : les poissons ont-ils frayés ? Il semble qu'une partie d'entre eux l’ait fait 15 jours auparavant. Les bancs de nénuphars situés en face de moi semblent calmes. A priori, c'était plutôt bon signe, a priori seulement. Toutes les lignes sont tendues à 16 heures. N’ayant que peu d'informations sur les résultats des carpistes qui ont fréquenté les lieux durant les semaines précédentes, j'ai amorcé au spot à l'aide d'un sac soluble rempli de pellets de différents diamètres et d'une dizaine de bouillettes. Les festivités ont débuté à peine 20 minutes plus tard avec un départ lent. Une miroir a chipé la bouillette au boum créole que j'avais placé à quelques centimètres d'un banc de nénuphars. Après quelques minutes de combat, le poisson est dans l’épuisette. Ça commence bien.
Deux heures plus tard, la même canne démarre à nouveau. Le poisson est plus petit mais tout aussi combatif. À 20 heures, troisième poisson sur le même montage. Toutefois, celui-ci ne dépasse pas les 10 kilos. Cela dit, trois poissons en quatre heures de pêche, c'est un début encourageant. La nuit va être calme avec la prise d'une petite commune de 8 kilos à une heure du matin. Par contre, la matinée est plus active avec trois poissons de taille intermédiaire. À l'heure du déjeuner, un départ fulgurant se produit sur la canne la plus à gauche. La bobine se vide à vitesse grand V. Après un ferrage en douceur, le poisson décrit un arc de cercle pour se retrouver au pied d'un tas de branches immergées. Heureusement, je lui fais entendre raison en serrant le frein petit à petit. La mise à l'épuiser est folklorique car le flotteur qui maintient le manche à la surface s’est détaché au plus mauvais moment. Je me retrouve donc à chercher une épuisette au fond de l'eau alors que le poisson donne encore des rushs puissants. Finalement, tout se finit bien. Je peux admirer une commune très allongée d'un poids respectable. Après la traditionnelle séance photo, elle repart dans son élément en pleine forme.
Le temps change peu à peu. Les nuages font place un ciel ensoleillé. Les températures grimpent. Et ce qui devait arriver arriva : la fraye. Tous les poissons n'ont pas frayé loin de là. La fraye va durer jusqu'à la fin de la session. Le jeudi après-midi est calme. Deux départs se produisent en début de soirée. Après un décrochage dans les nénuphars, je capture une miroir qui dépasse légèrement les 10 kilos. La deuxième nuit est aussi calme que la précédente. Par contre, le petit matin est fructueux avec la prise de 2 poissons malgré un épais brouillard. Vers 13 heures (tiens donc), la canne qui a produit la belle commune s'anime à nouveau. Cette fois-ci, c’est une miroir très rebondie qui se retrouve sur mon tapis de réception. Les carpes du cru apprécient beaucoup l'association S12 avec une bouillette équilibrée au boum créole. J'ai réduit mes amorçages à leur plus simple expression compte tenu de la situation. Les poissons n’ont pas un gros appétit. Un petit sac soluble suffit. Ici, la pêche s'effectue poisson par poisson. La troisième nuit est totalement improductive. Comme toujours, les premières heures du jour sont propices. Un poisson interrompt la préparation d'un bon café matinal. Ce sera la seule activité d'une journée très chaude et orageuse. Les poissons sont de plus en plus absorbés par la fraye.
La session se termine sur la prise d'une miroir très longiligne la dernière nuit. Au total, ces quatre jours de pêche m’ont rapporté 13 poissons avec un décrochage. Il est toujours difficile d'anticiper la fraye. Ce qui est sûr, c'est que les gros poissons n'étaient pas là ou qu’ils n'étaient pas en phase d'alimentation. Malgré tout, capturer quelques carpes dans ces conditions particulières est un vrai motif de satisfaction. Je vais donc attendre une dizaine de jours avant de m'attaquer à une gravière énigmatique.
2 commentaires:
Tu adore montjean.????
la fraye, même si le capot pointe le bout de son nez, c'est toujours un jolie spectacle ;)
Toutes mes félicitations pour ces fort sympathique photos :)
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