jeudi 2 juillet 2009

Une pêche d'embuscade


Cette fin d'année scolaire est particulièrement chargée. Entre les corrections d'examen, la surveillance du chantier de ma future maison et le travail pour l'hebdomadaire auquel je collabore de manière croissant, les parties de pêche s’espacent de plus en plus, à mon grand désarroi. Ce n'est qu'un mauvais moment à passer mais l'envie d'aller à la pêche devient très forte. Pour combler ce manque, j'ai retrouvé les joies des parties de pêche d'une journée ou d'une soirée. Le matériel superflu reste à la maison. Tout ce dont j'ai besoin trouve sa place sur ma brouette tout terrain. J'ai passé quatre soirées et deux matinées au mois de juin sur les bords d'un étang proche de mon domicile. Compte tenu de la fréquentation élevée de l'endroit, je n'ai pu effectuer de pré amorçage. Les fonds sont très vaseux à l'exception des abords de la berge opposée qui compte une petite roselière très appréciée par les carpes du cru. La première soirée me rapporte un poisson capturé juste avant la tombée de la nuit. Cette petite commune typique du lieu s'est bien débattue. Trois jours plus tard, je suis de retour pour une soirée de pêche. Le soleil est accablant. Comme souvent, c'est la dernière heure qui va être la plus animée avec la prise d'une miroir d'une dizaine de kilos et d'une autre petite commune. Les poissons semblent friands de mes bouillettes au crabe. Le lendemain, la matinée est totalement inanimée. Pas le moindre signe de la présence des carpes sur le poste. La semaine suivante, j'effectue deux soirées de rang. Trois poissons viendront tâter le tapis de réception. La dernière matinée de ce mois de juin a été rocambolesque. Les lignes sont tendues à 5 h 30. Une heure plus tard, une touche à revenir me rapporte… un carassin. 20 minutes après avoir relancé, même sanction sauf que cette fois-ci, c’est une anguille qui a chipé la petite bouillette équilibrée de 16 mm. À 8 h 30, nouvelle touche à revenir. Je commence à m'agacer. Au ferrage ce n'est plus la même histoire. La blank de la mirage se courbe fortement. Après 15 minutes de combat, une belle miroir rentre dans l'épuisette. Ce sera la dernière touche de cette matinée.